Après une période d’interruption, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme vient de reprendre ses décaissements en faveur du Congo-Brazzaville. Il lui a accordé 12 millions d’euros (8 milliards de FCFA) pour une campagne de masse de distribution de plus de trois millions de moustiquaires imprégnées d’insecticides devant couvrir au moins 90% du pays.
C’est sourire aux lèvres que quelques femmes ménagères ont quitté le Centre international de conférences de Kintélé, au nord de Brazzaville, après avoir reçu des mains du Premier ministre Clément Mouamba leurs moustiquaires imprégnées de longue durée d’action. « Je suis très contente de prendre les moustiquaires imprégnées. D’ordinaire, on dort dans les conditions très médiocres. Désormais, tout le monde va dormir sous ces moustiquaires pour empêcher aux moustiques (vecteurs du paludisme) de nous piquer. Je fais bien sûr allusion à mes enfants et à mon mari », indique une bénéficiaire.
Première cause de mortalité
La campagne de distribution doit toucher entre 80 et 90% du pays pour faire face au paludisme considéré officiellement comme la première cause de mortalité et de morbidité, notamment chez les enfants de 0 à 5 ans.
« Le paludisme continue à être un tueur de nos enfants ; un tueur dans nos familles. C’est la première cause d’hospitalisation et de décès dans notre pays. Nous devons lutter contre cette maladie. Ce n’est pas un luxe, mais une obligation », selon Jacqueline Lydia Mikolo, ministre de la Santé.
La dernière campagne du genre remonte à 2012.