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Pour financer la gratuité de l’enseignement, la RDC veut assainir sa fiscalité

Le gouvernement n’a toujours pas fini avec l’élaboration du projet de budget pour l’exercice 2019. Plusieurs chantiers sont encore en cours pour non seulement dépasser le montant de sept milliards de dollars annoncés dans les précédentes réunions, mais aussi trouver l’argent pour financer la gratuité de l’enseignement de base qui est la promesse la plus budgétivore pour l’année. RFI a fait tournée des ministères en charge de cette délicate opération.

Pour financer la gratuité de l’enseignement de base, le gouvernement a besoin de trouver 2,8 milliards de dollars américains, sur un budget total qu’on annonçait à 7 milliards. Jusqu’ici, la RDC n’octroyait que 500 millions pour tout le secteur de l’éducation qui passerait d’un des moins bien lotis au plus budgétivore.

Pour les experts du gouvernement, l’un des premiers soucis est de mettre autant que possible le budget à l’équilibre et de le respecter. Rompre avec la pratique passée des déficits chroniques.

Les experts en finances publiques estiment qu’un peu plus d’une moitié à peine des recettes prévues arrivait dans les caisses du Trésor public.

Il faudra, par exemple, explique une source du ministère des Finances, améliorer les missions de contrôles des services fiscaux et lutter contre la corruption notamment en informatisant la chaine de la dépense.

Aussi, les experts du gouvernement examinent les possibilités d’actionner des taxes « qui n’ont jamais été mobilisées par les services de l’État dans plusieurs secteurs ». En d’autres termes, certains impôts qui n’étaient pas payés seraient réclamés aux contribuables désignés.

Dans les rangs de la coalition gouvernementale, on minimise aujourd’hui les appuis budgétaires des partenaires. A l’heure où les ministères s’activent pour boucler l’avant-projet de loi de finances, aucune promesse ferme n’est sur la table.

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