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14 milliards de dollars pour stopper le sida, la tuberculose et le paludisme

Pour la première fois, la sixième conférence de reconstitution du Fonds mondial contre le VIH, la tuberculose et le paludisme s’ouvre ce 9 octobre à Lyon, en France, avec pour objectif de recueillir au moins 14 milliards de dollars de financement.

La sixième conférence de reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme qui s’ouvre ce 9 octobre se tient pour la première fois en France, à Lyon, en présence du président français, Emmanuel Macron.
Cette conférence qui a lieu tous les trois ans pour renouveler les ressources du Fonds, a pour objectif de venir à bout, d’ici 2030, de ces épidémies qui font chaque année 3 millions de morts à travers le monde.

D’année en année, le nombre de nouveaux malades du VIH-Sida diminue, mais ces progrès ralentissent. Des outils pour vaincre l’épidémie sont pourtant là, qu’il s’agisse de prévention ou de traitement. Mais de l’avis de toutes les personnes engagées dans ce combat, l’outil le plus important n’est pas suffisamment disponible. L’argent manque à tel point que certains craignent même un rebond de l’épidémie. D’où l’importance de cette conférence de reconstitution du Fonds mondial dont l’objectif est de mobiliser au moins 14 milliards de dollars pour les trois prochaines années auprès de partenaires publics et privés.

Plus de 70% des ressources du Fonds vont à l’Afrique

Plus de 70% des ressources du Fonds sont destinées au continent africain. Les premiers bénéficiaires sont le Nigeria, la Tanzanie, la République démocratique du Congo (RDC), le Mozambique et le Zimbabwe. Certains pays africains, comme le Nigeria ou l’Afrique du Sud, sont aussi des contributeurs. Mais la contribution des États du continent s’élève à moins de 1% du total des ressources de l’organisation.

Parmi la dizaine de chefs d’État et de gouvernement attendus à Lyon, la grande majorité sont Africains. Les présidents du Niger, de Madagascar et du Cameroun, notamment, doivent être reçus par leur homologue français.

14 milliards de dollars pour porter un coup fatal à la maladie

La présidence française insiste sur l’importance de la mobilisation des pays donateurs, mais l’Élysée évoque aussi la nécessité pour les bénéficiaires, notamment africains, de renforcer leurs investissements dans leurs propres systèmes de santé. Mais même si la somme de 14 milliards de dollars semble élevée, elle risque de ne pas être suffisante pour porter un coup fatal à la maladie. C’est du moins ce qu’estiment les associations et ONG. D’autant plus qu’il n’est pas certain que cet objectif soit atteint.

C’est ce que l’on comprend en creux dans le discours de la France qui organise cette conférence. Elle considère en effet que cette reconstitution sera un succès du moment que l’on parvient à une « belle augmentation » par rapport à la dernière datant de 2016, quand un peu plus de 12,2 milliards de dollars avaient été levés. Quelle sera la nouvelle dotation du Fonds ? Réponse ce jeudi.

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