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Mali: le groupe jihadiste GSIM revendique les attaques de Boulkessi et Mondoro

Au Mali, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans revendique la double attaque du 30 septembre à Boulkessi et à Mondoro dans le centre du pays. Dans un communiqué diffusé lundi soir sur les réseaux sociaux, le GSIM, dirigé par Iyad Ag Ghali, fait état de plus de 80 militaires maliens tués.

Le GSIM a attendu une semaine avant de revendiquer la double attaque du camp militaire de Mondoro et du détachement malien du G5 Sahel à Boulkessi. Cette dernière est devenue l’épisode le plus meurtrier perpétré contre des Forces armées maliennes (Fama) depuis de violents combats dans la région de Kidal en mai 2014.

La coalition jihadiste dirigée par Iyad Ag Ghali, associé à Amadou Koufa de la katiba du Macina dans le centre du Mali et à Aqmi, Al-Qaïda au Maghreb islamique, assure avoir tué plus de 80 soldats maliens. Le bilan officiel des autorités lui fait état de 40 morts. Le GSIM aurait capturé plusieurs soldats, dont un officier. Les assaillants annoncent également avoir saisi un important lot de matériel, dont une quinzaine de mitrailleuses, 76 fusils Kalachnikov, deux mortiers ainsi que de nombreuses munitions.

Association avec le groupe Etat islamique ?

Du matériel militaire qui vient s’ajouter au butin déjà emporté en août à Koutougou au Burkina Faso. Une action qui avait aussi été revendiquée par le GSIM, sauf que, selon une note des renseignements burkinabè, cette attaque aurait été planifiée et exécutée par la branche dirigée par Abdoul Hakim de l’État islamique au Grand Sahara. L’EIGS prend d’ailleurs de plus en plus d’ampleur dans cette zone frontalière entre le Mali et le Burkina Faso estiment plusieurs sources sécuritaires.

Alors est-ce que l’EIGS s’est associé au GSIM en envoyant des combattants à Boulkessi la semaine dernière ? Est-ce qu’ils ont fait front commun ? Difficile de répondre. D’autant plus que la présence d’un troisième groupe n’est pas exclue. Mardi dernier, dans un communiqué, le commandement de la force conjointe du G5 Sahel avait rapidement accusé le groupe burkinabè Ansaroul Islam d’être l’auteur de cet attentat meurtrier.

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