En Tanzanie, les châtiments corporels contre les élèves sont régulièrement pointés du doigt par les organisations de défense des droits humains. Le sujet fait à nouveau beaucoup parler dans le pays, après que le président John Magufuli a félicité vendredi le gouverneur d’une région du Sud pour avoir donné des coups de canne à des élèves accusés d’avoir incendié leur dortoir.
Si le président tanzanien s’est exprimé sur le sujet, c’est que la vidéo de cette bastonnade est devenue virale sur les réseaux sociaux. Sur cette vidéo, on voit Albert Chalamila, le gouverneur de la région de Mbeya, très en colère, donner de violents coups de baguette sur les fesses de quatorze adolescents étendus sur le sol. Ces élèves sont soupçonnés d’avoir mis le feu à leur dortoir, suite à la confiscation de leur téléphone portable.
Un recours à la violence salué vendredi par le président tanzanien John Magufuli.
« Aujourd’hui, j’ai parlé au gouverneur régional de Mbeya, et je l’ai félicité d’avoir infligé ces coups de canne à ces élèves. En fait, je lui ai dit qu’il aurait dû leur donner plus de coups. Il est absurde que le gouvernement mette ces structures en place et que les élèves les brûlent plus tard, simplement parce qu’ils ont été pris avec des téléphones mobiles à l’école. Les parents devraient cesser de s’opposer au châtiment corporel, en fait, la loi devrait être modifiée pour permettre une telle punition », a affirmé le président John Magufuli.
Cs châtiments ont en revanche été condamnés par les principales organisations tanzaniennes de défense des droits de l’homme. De telles pratiques ne sont pas rares dans le pays. Dans un rapport publié en 2017, Human Rights Watch avait appelé les autorités à bannir ces châtiments, car selon l’ONG, ces sanctions souvent brutales et humiliantes affectent la fréquentation scolaire.