Alors qu’il est attendu depuis le 15 septembre à l’Assemblée nationale, le projet de loi de finances 2020 n’est toujours pas adopté par le gouvernement. Les discussions sont encore en cours.
Entre les recommandations du Fonds monétaire international (FMI) et les critiques tant de l’opposition que de la société civile, ce document est encore en pleine élaboration.
Cela n’apparaît pas dans le compte rendu du Conseil des ministres, mais l’avant-projet de loi de finances 2020 a bel et bien été au cœur des discussions. Selon des sources au sein du ministère du Budget, le document ne sera prêt que d’ici 15 jours. Le gouvernement souhaite le déposer au bureau de l’Assemblée nationale avant le 15 octobre.
L’annonce d’un budget à 7 milliards de dollars avait fait l’objet des critiques, un montant trop faible, selon la société civile, pour permettre le changement promis. Le retard dans la présentation du projet serait notamment dû, toujours selon des sources au sein du ministère du Budget, à une volonté de le revoir à la hausse.
Mais pour cela, il faut des bailleurs de fonds et la RDC a frappé à la porte de la Belgique et des États-Unis. Les discussions continuent dans le but d’intégrer dans ce projet de loi de finances les recettes extérieures, dont les appuis budgétaires.
Mais Félix Tshisekedi comptait aussi sur le soutien des institutions de Bretton Woods. Si la RDC veut obtenir le soutien du FMI, il faut intégrer ses recommandations, la poursuite des réformes, l’assainissement du circuit financier dans la mobilisation des recettes toujours trop faible ou faire des efforts pour s’assurer que les revenus miniers finissent bien dans les caisses du Trésor.