En Tunisie, plus de 15 000 candidats répartis sur 1 500 listes briguent les 217 sièges de l’ARP, l’Assemblée des représentants du peuple, à l’occasion des élections législatives de dimanche 6 octobre.
Initialement prévu pour se dérouler avant le premier tour de l’élection présidentielle, ce scrutin parlementaire, en raison de la mort du chef de l’État en juillet, se tient entre les deux tours, le 6 octobre. L’élan anti-système qui a marqué la présidentielle, devrait donc également teinter le vote du jour.
Les difficultés économiques qui pèsent sur les citoyens et les promesses de jours meilleurs non tenues devraient avoir raison des partis qui ont gouverné ces dernières années. Huit ans après la révolution, le rejet des élites et l’esprit du 14 janvier 2011, toujours présent, devraient offrir à l’hémicycle un visage nouveau.
« Nous ne sommes pas un parti »
Certes, Ennahdha devrait conserver un bloc parlementaire conséquent. Qalb Tounès (« Au coeur de la Tunisie »), présidé par Nabil Karoui, devrait faire une entrée en nombre. Aïch Tounsi, dont le slogan est « Nous ne sommes pas un parti », ou encore Karama, dirigé par l’avocat islamiste Seifeddine Makhlouf, connaissent aussi une popularité indéniable.
Mais la transition démocratique passe par l’émergence de listes indépendantes qui forment un tiers des prétendantes. Le parti arrivé en tête devra ensuite composer un gouvernement, et par un jeu d’alliance avec la nouvelle mosaïque parlementaire, recevoir un vote de confiance dans les deux mois.
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