Les mouvements citoyens tels que la Lucha, Vici ou encore « Il est temps » se sont mobilisés une nouvelle fois le 4 octobre contre les sociétés de télécoms, accusées de fournir des services coûteux et de mauvaise qualité en République démocratique du Congo.
Armés de banderoles et d’un mégaphone, les manifestants ont tenu pendant plusieurs heures devant le siège de l’Autorité de régulation des postes et des télécommunications au Congo (RTPC) dans la capitale congolaise, Kinshasa.
Ils fustigent le coût et la qualité des services des quatre opérateurs de téléphonie mobile. « La surfacturation dérange la jouissance des droits du peuple congolais, déclare Eunice Etaka, militante du mouvement Lucha. La qualité de connexion est faible, médiocre. Vous parlez et il y a des perturbations en réseau ».
Nombre de manifestants, à l’image de Nicolas Mbiya, pensent que la surfacturation des services est délibérée. « On a augmenté intentionnellement, affirme-t-il. À l’époque, on pensait que c’était pour empêcher la mobilisation pour chasser Kabila. Et maintenant que Kabila est parti, pourquoi maintenir le même prix ? Il faut que les choses changent. »
La démarche entamée depuis six mois par les mouvements citoyens devient alors complexe. Bienvenu Matumo et deux de ses collègues ont été reçus par les responsables de l’ARTPC. « On demande des modifications des lois », explique-t-il.
« On va aller voir le ministre qui peut initier le projet de révision de la loi sur les télécoms. Il faut voir dans quelle mesure certains députés peuvent porter la question à l’Assemblée nationale. La démarche devient encore très complexe. Il faut qu’il y ait un débat national autour de la question. » Pour leur défense, les compagnies de télécoms chargent l’État qui, selon eux, surtaxe presque tous les services.
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