La limitation des mandats des chefs d’État était au menu d’un forum de trois jours qui réunissait d’anciens présidents africains à Niamey, au Niger, et qui s’est terminé le 4 octobre.
Sujet brûlant, la limitation des mandats présidentiels a été débattu pendant trois jours à Niamey, au Niger, à l’occasion d’un forum consacré à la consolidation de la démocratie en Afrique.
D’anciens chefs d’État ont participé à la rencontre, qui s’est terminée ce 4 octobre. Parmi eux, on comptait notamment Mahamane Ousmane du Niger, Nicéphore Soglo du Bénin, Goodluck Jonathan du Nigeria, Catherine Samba-Panza de Centrafrique et Amos Sawyer du Liberia.
Les participants ont dit « non », à l’unanimité, à un troisième mandat présidentiel. « La suppression de la limitation du mandat sape la conscience des populations et accroît la concentration du pouvoir entre les mains d’une minorité », peut-on lire dans la « déclaration de Niamey ».
Question « taboue »
La seule Centrafricaine présente, Catherine Samba-Panza, ancienne cheffe d’État de transition, estime qu’il faut vaincre les résistances et les tabous. « C’est une grande évolution d’avoir organisé un sommet sur cette question jusque-là taboue et que personne n’abordait de manière ouverte », a-t-elle déclaré.
Sans les citer nommément ou donner des leçons, le président béninois Nicéphore Soglo a conseillé à ceux qui s’accrochaient encore de savoir partir à temps. « Je crois que c’est le bon sens pour eux-mêmes », estime-t-il.
L’alternance démocratique est le crédo du président nigérien Issoufou Mahamadou. Sa promesse de s’en aller en 2021 a été saluée et encouragée.
« Mon désir le plus ardent est de passer le pouvoir en 2021 à un successeur démocratiquement élu », a-t-il affirmé. Si elle se concrétise, il s’agira d’une première dans l’histoire du Niger depuis l’indépendance.
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