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Le Tchad et la France intensifient leur coopération militaire

L’information est passée quelque peu inaperçue, mais la France et le Tchad ont signé il y a un mois à Ndjamena six accords de coopération militaire.

Il s’agit de six conventions de coopération bilatérale qui visent à moderniser et former les forces de sécurité tchadiennes durant les trois prochaines années. Une aide directe à Ndjamena en plus de l’appui que la France apporte à la force conjointe du G5 Sahel, dont le Tchad est l’un des principaux membres.

2,7 millions d’euros rien que pour 2019 vont être consacrés à des domaines qui vont de l’organisation des forces de sécurité tchadienne à la structuration du renseignement militaire en passant par la logistique et la maintenance ou encore la formation des jeunes cadres.

Autre axe important, un appui à la Garde nomade mobile chargée d’assurer la sécurité de la vaste zone désertique aux confins de la Libye et du Soudan, un repaire de groupes rebelles et d’orpailleurs illégaux.

L’opposition tchadienne dénonce régulièrement une coopération militaire française qui a permis selon elle de sauver à plusieurs reprises le pouvoir du président Idriss Déby. En France, le député d’opposition François Ruffin, lui, dénonce un « soutien » de la France « à la pire dictature » du continent au nom de la lutte contre le terrorisme.

Une source diplomatique française rappelle que le Tchad est « un allié important dans la lutte que nous menons, collectivement, contre le terrorisme » dans la région. La France, dit cette source, n’hésite cependant pas à promouvoir les réformes nécessaires dans le pays. « Sans trop insister », juge un spécialiste, qui estime que « Idriss Déby se sait incontournable dans la région ».

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