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Libye: statu quo à Tripoli après six mois de combats

Cela fait six mois, jour pour jour, que le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen a lancé une offensive sur la capitale Tripoli, siège du gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU.

Khalifa Haftar est toujours aux portes de la capitale et le GNA de Fayez el-Sarraj ne parvient pas non plus à remporter les combats. Six mois après le début de l’offensive, les combats autour de Tripoli n’en finissent pas. Et se concentrent principalement au sud de la capitale.

En 180 jours d’affrontements, les lignes de front ont peu bougé, même si les combattants – d’un côté comme de l’autre – se sont tournés vers des armes plus sophistiquées.

Ce à quoi il faut ajouter l’usage de moyens aériens, notamment de drones. Depuis plusieurs semaines les deux camps procèdent systématiquement aux pilonnages des positions rivales, moyennant des drones turcs ou émiratis. Mais cela ne change pas la donne.

Communauté internationale divisée

Cette guerre a déjà fait plus de 1 000 morts et 2 000 blessés. Elle a forcé 120 000 personnes à fuir et a coûté des milliards à la Libye. La communauté internationale qui a toujours appelé à une solution politique à la crise libyenne est restée très divisée. Certains pays se sont directement impliqués à côté de l’un ou l’autre des belligérants échouant ainsi à faire adopter une résolution au Conseil de sécurité des Nations unies.

Cet été, Ghassan Salamé, l’envoyé spécial de l’ONU,a proposé trois étapes pour une solution au conflit. Son plan repose sur un cessez-le-feu, l’organisation d’une conférence internationale qui normalement aura lieu à Berlin, puis d’une conférence interlibyenne qui conduira à un gouvernement d’union nationale. Pour le moment, personne sur le terrain ne semble vouloir faire taire les armes.

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