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Sur Lesbos, les conditions de vie précaires des Afghans du camp de Moria

Le camp de Moria situé sur l’ile de Lesbos est totalement saturé. Plus de 13 000 personnes s’entassent dans ce qui est le plus gros camp d’Europe, alors que sa capacité n’est que de 3 000 places. Les Afghans constituent près de 80% des arrivées récentes.

Avec notre envoyé spécial dans le camp de Moria, Joël Bronner

La tente de fortune de la famille de Sahar, un prénom d’emprunt, jouxte une colline de déchets nauséabonds. La jeune fille de 15 ans faisait partie de l’équipe nationale afghane de basketball.

« Nous avons quitté notre pays pour une vie et un avenir meilleur et nous voilà ici, en Grèce, au camp de Moria. Comme vous le voyez, notre vie n’y est pas brillante. Dès 5h du matin, on se retrouve à faire la queue. La queue pour la nourriture, la queue pour les médecins, la queue pour tout. Nous avons des tas de problèmes. »

Samir, la quarantaine, est chanteur et vient d’arriver il y a moins d’une semaine. C’est la seconde fois qu’il tente le voyage de l’Afghanistan vers l’Europe. « Je suis très tendu et inquiet parce que je n’ai aucune idée de combien de temps je vais rester dans ce camp. Beaucoup de gens sont là depuis un an, voire plus. Et ce n’est pas une vie de rester un an ici. »

En attendant des jours meilleurs loin du camp de Moria, l’homme qui rêve de rejoindre Athènes entonne un chant plein de mélancolie.

Tandis qu’à quelques dizaines de mètres, une autre famille d’Afghans est occupée à pétrir le pain à la chaîne. Un gros pain rond traditionnel, qui se vend ici cinquante centimes d’euros.

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