La police de Lagos, la plus grande ville du Nigeria, a annoncé mercredi avoir découvert une nouvelle maternité illégale. Des femmes y étaient mises enceintes et forcées de donner naissance à des bébés destinés à la vente.
C’est à partir d’un renseignement que la police a pu trouver les sept jeunes femmes. Âgées de 13 à 27 ans, elles attendaient à un arrêt de bus. Des agents les ont récupérées.
Interrogées, elles ont alors expliqué qu’elles étaient un groupe de 20 à avoir été mises enceintes. Elles vivaient jusque-là dans une maison dans le district d’Isolo, un quartier populaire voisin de l’aéroport international de Lagos.
Les 20 femmes se seraient échappées, mais 13 ne sont pas encore localisées, selon Bala Elkana, le porte-parole de la police de Lagos. Les commanditaires et les organisateurs de cette filière de vente de bébés seraient activement recherchés, toujours selon la police.
Un précédent il y a quelques jours
Cette annonce intervient quelques jours après que la police eut déclaré avoir sauvé 19 femmes enceintes d’établissements similaires dans un autre quartier de la ville.
Avec ses plus de 20 millions d’habitants, Lagos est un territoire prisé désormais par des trafiquants humains faisant miroiter un travail et une meilleure vie pour attirer les victimes.
Comme l’ensemble du pays, la capitale économique compte une majorité de personnes vivant avec moins de 2 dollars par jour. Bien implantés localement, avec des ramifications à l’extérieur du pays, ces réseaux profitent de ce contexte de pauvreté pour alimenter des filières illégales d’adoption d’enfants.