Cette réouverture ce mercredi 2 octobre est un symbole fort, presque trois décennies après la fermeture en catastrophe de l’ambassade, située dans le secteur de l’aéroport international. « Une nouvelle étape vers le retour des relations entre la Somalie et les États-Unis », a déclaré Washington.
Le 5 janvier 1991, alors que la Somalie plonge dans la guerre civile, 281 personnes sont hélitreuillées de l’ambassade américaine vers des porte-avions stationnés au large de Mogadiscio.
Il a fallu attendre 28 ans pour que les Américains rouvrent leur représentation dans la capitale. Un acte symbolique, montrant l’amélioration de la sécurité et l’indéniable rapprochement entre les deux pays.
Entre-temps, Washington n’a reconnu le gouvernement fédéral somalien qu’en 2013, soit deux ans après le départ des islamistes shebabs de la ville.
Une réouverture cinq ans après la nomination de l’ambassadeur
En février 2015, Barak Obama a nommé le premier ambassadeur américain en Somalie depuis la guerre et trois mois plus tard, le département d’État annonçait la réouverture prochaine de l’ambassade. Il a finalement fallu attendre presque 5 ans pour que cela arrive.
L’ambassadeur actuel, Donald Yamamoto a parlé d’un « jour historique reflétant les progrès de la Somalie ces dernières années. L’ambassade va aider à renforcer la coopération et à faire progresser les intérêts stratégiques américains. »
Nouvelle aide de 257 millions de dollars
Aujourd’hui, les États-Unis sont les premiers donateurs en Somalie. Tout un symbole : ce mercredi, ils ont annoncé une nouvelle aide de 257 millions de dollars.
Les Américains voient également la Somalie comme un site de plus en plus stratégique. Des bases informelles d’où sont lancées des opérations contre-terroristes ont été construites. Et elles ne cessent de grossir.