Quelque 1 300 hectares de végétation ont été consumés par les flammes depuis le début de l’année dans cette aire protégée et très touristique, dont 250 hectares de forêt. En cause : la carbonisation non contrôlée du bois et la culture sur brûlis.
Mamy Rakotoarijaona a passé deux heures à éteindre avec les communautés locales des flammes qui se sont propagées dans le parc d’Ankarafantsika ce lundi.
« Le départ de feu était dans un petit sentier aux alentours, mais il s’est étendu à l’intérieur. Je pense qu’il y a deux hectares brûlés », explique-t-il. Mamy Rakotoarijaona est le directeur général de Madagascar National Park, chargé de la gestion des réserves et des parcs de la Grande Île.
Zone tampon touchée par les flammes
Des feux de ce genre, le parc en connaît régulièrement depuis le mois de juillet. « Il y a un pic entre octobre et novembre, souligne-t-il. Les gens défrichent et brûlent juste avant la saison des pluies pour pouvoir pratiquer leurs cultures sur brûlis. Ce n’est pas le noyau dur du parc qui est touché par les flammes, mais la zone tampon. »
« Nous faisons de la sensibilisation auprès des populations, mais cela ne semble pas très efficace, indique Ihando Andrianjafy, le directeur régional de l’environnement. Ce qu’on essaie de faire maintenant, c’est de les intimider en leur expliquant que ces feux sont passibles d’une peine d’emprisonnement. »
Patrouilles renforcées et création d’emplois
Les patrouilles de gendarmes dans la zone ont été renforcées et 16 personnes à l’origine de plusieurs feux ont été arrêtées et placées sous mandat de dépôt depuis le mois de mai.
Pour tenter de régler ce problème, l’État mise aussi sur la création d’emplois dans cette région. Il a prévu de faire un appel à manifestation pour qu’une entreprise en agrobusiness investisse dans les zones agricoles aux alentours du parc. « Cela permettra à la population locale de trouver du travail et de ne plus brûler à l’intérieur du parc pour cultiver », précise le directeur régional de l’environnement.