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POLITIQUE

Les partisans de Karoui contre un scrutin si l’un des prétendants est en prison

C’est ce jeudi matin 3 octobre que s’ouvre en Tunisie la campagne officielle pour le second tour de la présidentielle.
 Le scrutin, fixé au 13 octobre, verra s’affronter l’universitaire Kaïs Saied et l’homme d’affaires emprisonné Nabil Karoui.
 Les partisans de ce dernier ont fait savoir qu’ils n’accepteraient pas la tenue du scrutin si l’un des deux prétendants est derrière les barreaux.

Le maintien en détention de Nabil Karoui fait planer une ombre sur le scrutin présidentiel. Plusieurs membres du bureau politique de son parti Qalb Tounes se sont réunis ce mercredi 2 octobre. Ils ont ouvertement mis en cause la tenue même du second tour si leur protégé était toujours derrière les barreaux dans onze jours.

Et c’est à l’ISIE, l’instance en charge du scrutin, ont-ils martelé, de trouver rapidemment une solution. Cette même instance dont le président a réclamé à plusieurs reprises une libération de Nabil Karoui afin de garantir l’équilibre des chances des deux candidats.

La situation est donc inédite, mais ne remet pas en cause le processus électoral selon l’ISIE qui souligne que la prison n’a pas empêché Nabil Karoui de se qualifier au premier tour. Les avocats de l’homme d’affaires préparent déjà des recours pour contester en cas de défaite, les résultats du second tour.

Mais d’ici là, le pays aura voté lors d’élections législatives décisives ce dimanche. Un scrutin qui pourrait confirmer le vent de dégagisme qui a balayé lors du premier tour de la présidentielle, la classe politique en place.

À lire aussi : L’un austère, l’autre exubérant: les Tunisiens doivent choisir leur président

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