Près de deux millions d’élèves du primaire au lycée du public et du privé étaient attendus le 1er octobre dans les écoles du Congo-Brazzaville à l’occasion de la rentrée scolaire. Mais de nombreux enfants n’ont pas rejoint leurs établissements, faute de fournitures et d’uniformes scolaires que les parents n’ont pu leur acheter à cause de la crise économique que connaît le pays.
En CE2 à l’école Soprogi de Moukondo dans le quartier Moungali II à Brazzaville, les présents ne représentent même pas un tiers de la soixantaine d’élèves attendus dans cette classe pour cette année scolaire. « Je suis venu étudier parce que c’est le premier jour de la rentrée. Tous mes amis ne sont pas là. J’ignore la raison de leur absence », raconte un élève.
Dolie Ginette Bantsimba, leur maîtresse, s’est contentée de leur écrire au tableau noir les fournitures qu’ils doivent apporter pour bien apprendre. « Les élèves doivent avoir un cahier de leçons, un cahier de français, de mathématiques, de devoirs de classe, explique-t-elle. Un autre de devoirs à faire à la maison, deux bics et une boîte mathématicale. C’est le matériel nécessaire d’un enfant ».
Rentrée scolaire timide
La rentrée scolaire a été timide dans l’ensemble des établissements. Directeur de l’école de Soprogi mais parent d’élève avant tout, Vladimir Diyenga est convaincu que la plupart des élèves ont manqué à l’appel parce que leurs parents, faute d’argent, n’ont pu satisfaire leurs besoins.
« Il faut retenir que la principale raison qui explique cette situation est liée aux fonds, parce que pour préparer la rentrée scolaire, il faut avoir des liquidités avec soi », affirme-t-il. De l’avis des responsables des écoles, l’année scolaire avancera à une vitesse de croisière à partir de la deuxième quinzaine du mois d’octobre.
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