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Quid des politiques dans le débat sur les libertés individuelles au Maroc?

Le manifeste des 490 « hors-la-loi », publié le 23 septembre, vient de dépasser le seuil de 8 000 signatures après la condamnation à un an de prison ferme de Hajar Raissouni. Face à cet appel de la société civile à un débat national sur les libertés individuelles, qu’en est-il du côté des partis politiques ?

Pour le moment, les partis politiques sont quasiment absents du débat sur les libertés individuelles, occupés par le remaniement ministériel à venir.

Certains se sont manifestés, souvent individuellement, assurant avoir posé le débat avant même le manifeste. C’est le cas de Moncef Belkhayat, membre du bureau politique du RNI, parti de la coalition gouvernementale. « En tant que parti politique libéral progressiste, affirme-t-il, on considère qu’il y a eu lieu de mettre en place un débat national, notamment au sein des institutions marocaines, mais aussi au sein de la société civile, pour discuter et faire avancer les choses. »

Le RNI a mis en place une commission afin d’instaurer le débat au sein du Parlement sur les lois qui pénalisent l’avortement et les relations sexuelles hors mariage. « On peut fait évoluer ce texte de loi, explique Moncef Belkhayat, peut-être pas dépénaliser, mais le rendre beaucoup plus libéral. Maintenant, il faut faire les choses de manière progressive, n’oublions pas que nous sommes dans une société conservatrice. Nous préférons que notre débat soit initié à partir du Maroc plutôt qu’on sente une certaine pression venant de l’Occident. »

Autre parti mobilisé, les socialistes du PPS, qui militent depuis des années pour une abrogation de ces lois, selon eux obsolètes. Ce manifeste est donc un moyen de rendre plus visible leur engagement.

Du côté des islamistes, majoritaires au Parlement, la députée Amina Maelainine a appelé à ouvrir un dialogue interne serein et cadré sur les libertés individuelles au sein de son parti. Une demande qui fait suite au procès de la journaliste Hajar Raissouni, et qui pour le moment est restée lettre morte.

►À lire aussi : À la Une: une condamnation contestée au Maroc

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