Alors qu’il n’est pas encore déposé à l’Assemblée nationale, le projet de loi de finances 2019 approuvé par le gouvernement congolais est au cœur de l’actualité politique en République démocratique du Congo (RDC). Chiffrés à 7 milliards de dollars américains, ce projet de budget ne correspondrait pas aux promesses de Félix Tshisekedi, d’après les critiques de l’opposition.
Pour assurer le coût de son programme, Félix Tshisekedi, alors candidat, avait promis de mobiliser une enveloppe budgétaire de 86 milliards de dollars américains sur une période de dix ans. Selon lui, cette performance « requiert la maximisation des ressources publiques dont les recettes fiscales représentent la pierre angulaire pour le financement de l’économie ».
L’opposition s’en est souvenu en apprenant que gouvernement, au cours de la réunion du Conseil des ministres du 27 septembre, a approuvé le projet de loi des finances pour l’exercice 2020 chiffré à 7 milliards de dollars américains. Malgré un taux d’accroissement de l’ordre de 14,5% par rapport au budget 2019, les opposants estiment que les efforts ne sont pas suffisants.
Le Premier ministre doit corriger sa copie
Promesses de campagne
Beaucoup se posent la question de l’impact de ce projet de loi des finances sur les principales promesses de Félix Tshisekedi dont la gratuité de l’enseignement de base, la mise en œuvre du Plan national du numérique ou la modernisation de l’agriculture.
Certains députés, dont quelques-uns de la coalition au pouvoir, promettent de ne pas laisser passer tel quel ce projet de loi de finances. Pour l’améliorer, ils insistent sur les mécanismes de lutte contre la corruption et des mesures concernant le « coulage » des recettes.
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