Pour la première fois de l'histoire de la Grande Île, la journée mondiale de « l’avortement sécurisé » a été célébrée à Madagascar. À l’Université d’Antananarivo, débats et conférence étaient organisés sur le sujet dans un amphithéâtre bondé.
À Madagascar, les données sur l’avortement sont rares, tant le sujet est sensible et les témoignages risqués. En 2016 pourtant, la cellule santé et sciences sociales de l’Institut Pasteur de Madagascar a réussi à mener une étude anthropologique auprès de 150 femmes de 15 à 45 ans. Soixante d’entre elles avaient eu recours à un avortement suivi de complications.
« Il a été démontré que plus de la moitié des femmes ont fait des avortements dans des conditions non sécurisées, explique Anjarasoa Darsot, coordinatrice du projet au sein de cette cellule.À Madagascar, il est plus facile d’avoir accès aux matrones, aux faiseuses d’anges ou aux tradipraticiens qu’aux professionnels de santé en milieu hospitalier, ceux qui accepte...