Les shebabs ont lancé ce lundi deux attaques contre des intérêts étrangers en Somalie. À Mogadiscio, une bombe a visé un convoi militaire italien. Dans le même temps, les terroristes ont mené une attaque contre une base américaine au nord-ouest de la capitale.
C’est une attaque très osée que les shebabs ont menée contre l’aéroport de Balidogle qui abrite une base américaine ultra sécurisée, utilisée par Washington pour organiser des attaques de drones et former les forces spéciales somaliennes. Les terroristes ont lancé deux véhicules piégés contre l’enceinte. Une intense fusillade s’en est suivie. L’opération s’est comme souvent transformée en bataille de communication.
Dans un premier communiqué, le groupe islamiste a affirmé « avoir fait une brèche dans le périmètre de la base puis envahi le complexe avant d’affronter les croisés ». Plus tard sur Radio Andalus, l’un de leurs canaux de diffusion, les shebabs ont déclaré avoir tué une centaine de soldats, puis détruit cinq drones et hélicoptères.
Aucune victime dans la base
Des informations aussitôt démenties par les autorités somaliennes. Selon l’armée et le gouvernement, les islamistes ne sont jamais parvenus à entrer dans le complexe et ont tous été tués à l’extérieur. Il n’y aurait aucune victime au sein de la base. Plus tard, Washington a condamné l’attentat puis félicité l’armée somalienne pour avoir repoussé l’assaut sans perdre un seul soldat.
Les affrontements contre les shebabs sont réguliers dans cette région qu’ils contrôlent en partie. Des convois militaires sont parfois ciblés sur la route allant de Balidogle à Mogadiscio. Mais rarement, les islamistes ont pu s’en prendre directement à la base américaine.
A Mogadiscio, un véhicule piégé a heurté un convoi transportant des conseillers militaires italiens de la Mission de formation de l’Union européenne en Somalie (EUTM-S). Une attaque également revendiquée par les shebabs.