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Centrafrique: les syndicats déçus par le protocole d’accord avec le gouvernement

En République centrafricaine, après l’annonce du dépôt d’un préavis de grève générale, des négociations ont été ouvertes entre la vingtaine de syndicats et le gouvernement. Parmi les principales revendications, le paiement des arriérés de salaire, la revalorisation des salaires, la levée des abattements appliqués sur les salaires, la prise en charge maladie et la prime allocation des enfants. Un protocole d’accord a été signé mercredi. Quatorze engagements côté gouvernement, quatre côté syndicats. Une restitution a été faite samedi aux travailleurs lors d’une assemblée générale à la Bourse du Travail.

Quelques avancées ont été obtenues. Beaucoup vont dépendre des partenaires techniques et financiers. Ce protocole d’accord satisfait peu les travailleurs présents à la Bourse du Travail, concède Noël Ramadan, secrétaire général de l’Union syndicale des travailleurs de Centrafrique (USTC) : « Comme vous pouvez le sentir ici à l’Assemblée générale, nous ne sommes pas satisfaits comme on l’aurait voulu, mais mieux vaut avoir quelque chose que rien du tout. Bon, nous sommes quand même tombé sur un compromis l’essentiel est sauvé, mais si d’ici 3 mois rien n’arrivait à se concrétiser on reviendrait à la charge. »

Seul le GSTC n’a pas signé cet accord. Zoh Ponguélé, son secrétaire général, estime que les avancées ne sont pas suffisantes : « Aujourd’hui, avec ce protocole d’accord, les travailleurs ont gagné quoi ? Rien. Ce qu’ils ont gagné, c’est 2 500 francs sur l’allocation familiale. Or aujourd’hui le pouvoir d’achat des travailleurs s’est véritablement effondré. Un enseignant qui gagne 80 000 francs, il ne pourra rien faire avec son salaire. Donc nous avons demandé une augmentation de salaire de 40%. Aujourd’hui, nous avons 2 500. Il ne manque pas de ressources dans notre pays, il s’agit de la gouvernance et de la gestion. »

Les centrales syndicales comptent suivre de près l’application de ce protocole d’accord sous peine de remettre la pression sur le gouvernement.

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