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Maroc: les partis politiques face au débat sur l’avortement et les libertés

Le manifeste des « Femmes hors la loi » au Maroc a dépassé les 6000 signatures, alors que la suite du procès de Hajar Raissouni, la journaliste accusé d’avortement illégal, se tiendra lundi 30 septembre. Face à cet appel à un débat national sur les libertés individuelles, qu’en est-il du côté des partis politiques ?

Pour le moment, les partis politiques sont quasiment absents du débat sur les libertés individuelles, occupés par le remaniement ministériel à venir. Certains se sont manifestés, souvent individuellement, assurant avoir posé le débat avant même le manifeste.

C’est le cas de Moncef Belkhayat, membre du bureau politique du RNI, parti de la coalition gouvernementale. « En tant que parti politique libéral progressiste, le RNI considère qu’il y a eu lieu de mettre en place un débat national notamment au sein des institutions marocaines mais aussi au sein de la société civile pour discuter et faire avancer les choses. »

Le RNI a mis en place une commission afin d’instaurer le débat au sein du Parlement sur les lois qui pénalisent l’avortement et les relations sexuelles hors mariage.

« On peut fait évoluer ce texte de loi, peut-être pas le dépénaliser mais le rendre beaucoup plus libéral. Maintenant, il faut faire les choses de manière progressive. N’oublions pas que nous sommes dans une société conservatrice. Nous préférons que notre débat soit initié à partir du Maroc plutôt qu’on sente une certain pression venant de l’Occident. »

Autre parti mobilisé, les socialistes du PPS, qui militent depuis des années pour une abrogation des lois « obsolètes » selon eux. Ce manifeste est donc un moyen de rendre plus visible leur engagement.

Du côté des islamistes, majoritaires au Parlement, la députée Amina Maelainine a appelé à ouvrir un dialogue interne serein et cadré sur les libertés individuelles au sein de son parti. Une demande suite au procès de la journaliste Hajar Raissouni, qui pour le moment est restée lettre morte.

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