Les 15 membres de la nouvelle Commission électorale indépendante (CEI) ont prêté serment devant le Conseil constitutionnel ce vendredi 27 septembre. Trois membres ont été proposés par le RHDP, trois par des partis d’opposition, six par la société civile et trois par des institutions.
Un à un, les 15 membres de la nouvelle CEI prêtent serment devant le président du Conseil constitutionnel Mamadou Koné, qui insiste sur leur indispensable impartialité et nécessaire indépendance. Une nuance qui, pour lui, signifie beaucoup : les commissaires ne sont plus mandatés par un parti, une organisation, ou une institution, mais « proposés par ». Ce qui leur donnerait davantage d’indépendance, selon lui.
Les principaux partis d’opposition – le PDCI et le FPI pro-Gbagbo notamment – et une grande partie de la société civile ont refusé de participer à cette commission, qu’ils jugent inféodée au pouvoir. Un avis que ne partage pas l’ex-PDCI Emile Ebrotié, commissaire « proposé par » le RHDP.
« Il a bien été précisé que même le représentant du président de la République ne peut pas être président de la commission. Les représentantes des partis politiques ne pourront pas assumer la présidence. »
Les représentants de l’opposition font l’objet de critiques de la part des partis qui refusent de jouer ce jeu. En particulier Henriette Lagou du GP-Paix, jugée trop proche d’Alassane Ouattara au meeting duquel elle est d’ailleurs apparue la veille dans le N’zi. « Je suis une fille de la région » répond-elle à ses détracteurs.
« Ceux qui pensent que je ne suis pas opposant, c’est leur appréciation. L’opposition doit se faire de manière intelligente et j’ai décidé de prendre une trajectoire qui va aider les Ivoiriens à retrouver la paix. C’est ça la vraie opposition. Je lance un appel à tous les opposants qui ont fait la politique de la chaise vide. Ils n’ont qu’à taire leurs querelles, leurs rancœurs pour que les Ivoiriens se portent bien. Il n’y a qu’à partir à Bobo, à Yopougon pour savoir que les Ivoiriens ont besoin de notre union. »
Prochaine étape : l’élection du président de la commission à une date que le doyen d’âge doit maintenant fixer.