Conakry accueille cette semaine la 8e Coupe d’Afrique des nations (CAN) de maracana. Un nom venu du Brésil pour un sport 100% africain, qui tente de se professionnaliser sur le continent.
La Mara’CAN n’en est pas à son coup d’essai. Après le Burkina Faso ou encore la Côte d’Ivoire, c’est au tour de la Guinée d’accueillir cet événement panafricain. Les sportifs ont investi le gymnase qui jouxte le stade du 28 septembre, à Conakry. 21 équipes ont fait le déplacement dans la capitale guinéenne pour concourir dans deux catégories : seniors (35-45 ans) et super-seniors (à partir de 45 ans).
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Le maracana, qu’est-ce que c’est ?
Un terrain de handball, un ballon de futsal, six joueurs contre six : la recette du maracana n’a rien à envier au football. Sans gardien et sur un terrain réduit, la technique prime. Les passes fusent, les occasions ne manquent pas. Pour les commentateurs, il est parfois difficile de suivre le jeu. « Ce sont des matchs très intenses », confirme Amadou Barry, journaliste sportif et commentateur lors de cette 8e édition de la Mara’CAN.
Malgré un nom brésilien, le maracana se veut 100 % africain. Ce sport a été inventé sur les campus ivoiriens, notamment à Cocody, où les étudiants peinaient à réunir les 22 joueurs nécessaires pour un match de football et manquaient d’infrastructures. « Le Maracana, c’est le vrai football », insiste le commissaire Bleu Charlemagne, président de la fédération ivoirienne de maracana, qui tente d’exporter son sport à l’étranger.
Le maracana, un sport en expansion
La cérémonie d’ouverture de cette Mara’CAN 2019 s’est déroulée en grande pompe, en présence de plusieurs ministres guinéens. Pourtant, en Guinée, le maracana évoque encore peu de choses. Ici, on parle de « bundes », un football qui se pratique dans la rue, et dont le nom vient du championnat allemand, la Bundesliga. Le soir venu, sur le boulevard Telly Diallo, à Kaloum, les jeunes investissent les parkings vidés de leurs voitures. La rue toute entière devient leur terrain de jeu, si bien qu’il est parfois difficile de circuler.
Mais l’objectif de la Mara’CAN est aussi d’exporter le maracana hors des frontières ivoiriennes. Cette année, la France, les États-Unis ou encore le Canada ont fait le déplacement. « C’est la deuxième année qu’on participe, raconte Mathieu Maillot, président du Vesinet sport club international et joueur de l’équipe de France. L’année dernière, on a fini avant-derniers, devant le Sénégal quand même ! » Sans rancune, le fair-play est une règle essentielle de ce sport.