L’ONG française Action contre la faim a annoncé ce mercredi 25 septembre qu’un de ses salariés avait été exécuté par un groupe jihadiste dans le nord-est du pays. De nationalité nigériane, celui-ci avait été enlevé en juillet dernier avec cinq autres personnes toujours retenues otages.
Dans un communiqué, Action contre la faim condamne l’assassinat d’un de ses salariés et appelle à la libération des cinq autres otages. L’ONG rappelle que ces derniers sont présents dans le nord-est du pays uniquement pour venir en aide aux populations les plus vulnérables.
Tous ont été enlevés lors de l’attaque de leur convoi en 18 juillet dernier sur la route entre Maiduguri et la ville de Damasak. Un des chauffeurs avait été tué pendant l’embuscade. L’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), affilié au groupe État islamique, est particulièrement actif dans la région et a revendiqué l’enlèvement.
Le coordonnateur humanitaire des Nations unies au Nigeria se dit consterné par la nouvelle et préoccupé par le contexte de plus en plus dangereux dans lequel opèrent les organisations humanitaires, prises en étau entre les groupes armés et l’armée régulière.
La semaine dernière, l’armée nigériane a fermé les bureaux d’Action contre la faim dans la région. Celle-ci accuse régulièrement les ONG de distribuer des aliments et des médicaments, qui tombent ensuite dans les mains des combattants islamistes.