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Le combat d’Aïssatou, guinéenne de 12 ans, contre les mariages forcés

Le film Demain est à nous, sort ce 25 septembre en France. Ce documentaire de Gilles de Maistre fait le tour du monde à la rencontre d’enfants qui se mobilisent pour changer les choses, notamment sur les questions environnementales, de l’Inde au Pérou, en passant par la Guinée.

Au Pérou, José a créé une banque écologique. Dans le nord de la France, Arthur aide les sans-abri. En Inde, Ina lutte contre le travail des enfants. Enfin, en Guinée, Aïssatou Barry, 12 ans, se bat contre les mariages forcés. « Nous, les enfants, aujourd’hui, nous pouvons faire quelque chose que les adultes ne peuvent pas faire, déclare-t-elle. Je me dis cela souvent. Je me dis que je peux y arriver. Tout ce que je veux, je peux le faire. Rien n’est impossible dans le monde ».

A l’image de la militante écologiste Greta Thunberg, jamais Aïssatou, José, Arthur, ne se sont dit qu’ils étaient trop jeunes, trop faibles, trop seuls, pour se battre contre l’injustice et les violences. À l’heure des cyniques et des climatosceptiques, Demain est à nous met en lumière les combats d’une jeunesse capable de s’emparer de sujets forts, telle que la protection de la planète, l’éducation, la santé, la solidarité et la lutte contre les discriminations.

52% des Guinéennes mariées avant 18 ans

« Quand j’étais en sixième, je fréquentais la même classe qu’une fille mariée précocement à l’âge de 15 ans, raconte Aïssatou Barry. À cause de sa grossesse, elle n’a pas pu terminer l’école et elle a abandonné. Je me suis demandée ce que je pouvais faire pour aider ces jeunes filles. Elles n’ont même pas le droit de s’épanouir. Aujourd’hui, je suis présidente du groupe thématique sur les mariages précoces et je milite pour le droit des femmes et des filles ».

Quand on lui demande ce qui lui a fait penser que la voix d’une si jeune fille pourrait être entendue, elle répond : « Je me dis souvent que ce n’est pas seulement les grandes personnes qui peuvent faire quelque chose. Je me dis que je peux tout réaliser. Parce qu’il y a aujourd’hui dans notre pays 52 % des jeunes filles mariées avant l’âge de 18 ans et nous sommes parmi le top dix des pays qui pratiquent le mariage précoce. C’est le courage qui me suit, qui est là en moi et qui m’aide beaucoup dans mon combat ».

►À lire aussi : Code civil guinéen: des avancées pour les femmes mais la polygamie légalisée
►À écouter aussi : Gilles de Maistre, réalisateur du documentaire «Demain est à nous»

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