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La RDC recourt à un deuxième vaccin contre Ebola

La RDC a annoncé vendredi 20 septembre qu’elle allait utiliser un deuxième vaccin pour lutter contre la maladie à virus Ebola. L’utilisation de ce deuxième vaccin est une recommandation du Groupe stratégique consultatif d’experts de l’OMS sur la vaccination, a expliqué docteur Jean-Jacques Muyembe, coordonnateur du secrétariat technique de la riposte contre la maladie.

Jusque-là, trois vaccins étaient sous examen : un a été présenté par un laboratoire chinois, un autre par les Russes et enfin un troisième qui est américano-belge. C’est ce troisième qui a été choisi par l’Institut national de recherche biomédicale (INRB).

Ce vaccin préventif, rejeté par l’ancien ministre de la Santé Oly Ilunga, est produit par Janssen Pharmaceutica, une compagnie belge filiale de la société américaine Johnson & Johnson.

Selon l’INRB, il ne présente aucun danger. « Il n’y a pas de danger pour ce vaccin, d’autant que, comme vous le savez, en Ouganda, on a déjà utilisé ce vaccin ; en Guinée, c’est la deuxième année que l’on vaccine la population avec ce vaccin », argue Jean-Jacques Muyembe.

Ce vaccin sera utilisé dans les zones qui ne sont pas infectées. « Nous pensons d’abord à protéger tous ces commerçants qui se rendent au Rwanda tous les jours. Quand vous allez à la petite barrière de Goma, il y a au moins 64 000 personnes qui traversent chaque jour pour aller au Rwanda. »

Il se donnera en deux piqûres. La première, explique le docteur Muyembe, protège contre le virus du type Zaïre et la seconde contre d’autres types du virus Ebola, comme Bundibugyo.

À ce stade, certains experts se posent encore la question sur le respect du calendrier vaccinal eu égard à la mobilité de la population dans cette zone.

→ Lire aussi : Un an d’Ebola en RDC: qui croire dans la polémique sur le deuxième vaccin?


Les inquiétudes de l’OMS vis-à-vis de la Tanzanie

Dans un communiqué publié samedi, l’OMS accuse Dodoma de ne pas avoir fourni d’informations sur des cas suspects de maladie à virus Ebola. Après avoir pourtant plusieurs fois alerté les autorités tanzaniennes, les requêtes de l’organisation onusienne sont restées lettre morte.

Tout commence le 10 septembre, avec la mort à Dar es-Salaam d’un malade dont les symptômes rappellent le virus Ebola. Ses proches sont mis en quarantaine. Et l’OMS est informée par une source non officielle. L’organisation demande donc plus d’informations aux autorités concernées, sans succès.

Le lendemain, des tests positifs au virus Ebola sont relevés dans un laboratoire national et un autre cas suspect est évoqué à Mwanza, sur les bords du lac Victoria. Un troisième malade aux symptômes similaires se présente encore le jour suivant à l’hôpital de Dar es-Salaam.

Ce n’est que le 14 septembre que la Tanzanie annonce officiellement qu’il n’y a pas d’Ebola dans le pays, tout en refusant de soumettre les cas suspects à un second test de confirmation.

L’organisation onusienne se dit aujourd’hui inquiète. Si les cas suspects venaient à être confirmés, la Tanzanie pourrait affronter sa première épidémie de maladie. Un risque d’autant plus grand que le premier patient a beaucoup voyagé.

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