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Affaires des 15 millions «disparus»: menaces et tensions à Bukavu

Certains membres de la société civile se disent victimes de toutes sortes d’intimidation pour avoir demandé au président Tshisekedi de les faire la lumière sur ce dossier.

La plupart sont des membres des mouvements citoyens qui affirment qu’ils reçoivent ouvertement toute sorte de menaces sur les réseaux sociaux depuis qu’ils ont réclamé que lumière soit faite dans l’affaire dite des 15 millions de dollars présumés disparus des comptes du Trésor.

L’un d’eux, Rémy Kasindi est président du mouvement citoyen Amka Congo. « Ils ont utilisé leurs lieutenants en province pour commencer à nous menacer, demandant par exemple de nous brûler vifs, s’inquiète-t-il. Cela devient inacceptable parce qu’il y a cette liberté d’expression qui existe dans ce pays et que nous devons respecter. »

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Des allégations rejetées

Le responsable de la fédération des jeunes de l’Union pour la nation congolaise (UNC) Bukavu [le parti de Vital Kamerhe, directeur de cabinet du président Tshisekedi qui fait partie des mis en cause dans cette affaire, NDLR], Fidèle Mugisho, en mission à Kinshasa, rejette toutes ces allégations. Il estime qu’au lieu de pousser l’enquête, l’Inspection générale des finances (IGF) devrait d’abord enquêter sur l’utilisation de l’argent depuis l’époque de l’ancien président Joseph Kabila : « Cela ne suffit pas que les gens puissent s’en prendre à la personne de Vital Kamerhe. Les gens de l’IGF, qu’ils nous disent où ils étaient pendant que l’opinion décrier la gestion calamiteuse du régime sortant », pointe-t-il.

Certains cadres de l’UNC sont passés au Sud-Kivu depuis la semaine dernière pour tenter de sauver l’image de leur leader. Ils ont indiqué que si les allégations portées contre Kamerhe ne sont pas balayées, ils vont tout mettre en œuvre pour faire entendre leur voix.

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