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La France garante de la survie des églises de Lalibela en Éthiopie

Franck Riester, ministre français de la Culture, était en déplacement en Éthiopie pour rassurer le pays sur le soutien financier de la France pour la protection des églises classée de Lalibela.

Abiy Ahmed et Emmanuel Macron, visitant côte à côte un trésor de l’humanité. C’était en mars dernier. Le Premier ministre éthiopien et le président français arpentaient les onze églises creusées dans la roche de Lalibela. Le site fait partie des douze premiers classés au Patrimoine mondial par l’Unesco en 1978. Mais il subit les assauts du temps. Paris a promis d’apporter son aide financière et technique à la protection et la rénovation de ces édifices vieux de plus de huit siècles.

→ Réécouter : Lalibela et ses petites soeurs, un patrimoine vivant à protéger

Ce soutien s’est officiellement matérialisé mercredi 18 et jeudi 19 septembre avec la visite du ministre français de la Culture en Éthiopie. Face aux inquiétudes quant à l’avenir des églises rupestres, Franck Riester s’est montré optimiste et volontaire.

La France revendique de « prendre le temps », le temps, pour trouver les bonnes solutions pour Lalibela. Une première mission d’experts avait visité le site en début d’année. Une seconde est attendue d’ici « une quinzaine de jours ».

« Il est vraiment nécessaire de prendre le temps de bien comprendre les mécanismes complexes en fonction de l’humidité. Très important de comprendre la structure même des églises qui sont les unes en-dessous des autres et donc avec des conséquences en termes de structure. Il y a aussi à voir l’évolution, les mouvements de ces églises, pour mieux comprendre le fonctionnement général de ces églises et donc pouvoir proposer les meilleurs techniques de protection », explique Franck Riester, ministre français de la Culture.

Le Palais national a l’assurance de la France

Des capteurs vont être posés afin de suivre l’évolution des onze édifices religieux.
Le site est visité par de nombreux touristes mais il est aussi un patrimoine vivant.
Les croyants de l’Église éthiopienne le fréquentent toujours. Il leur faudra être patients.

Patience est aussi le maître-mot pour un autre projet crucial de la visite du président Macron, en mars dernier : la rénovation et l’ouverture au public du Palais national, à Addis-Abeba.

Des objets personnels de l’empereur Hailé Selassié, aux dizaines de voitures, en passant par les archives, les bâtiments et les jardins… c’est tout un pan de l’histoire éthiopienne qui reste à mettre en valeur. Dans les deux dossiers, la France est prête à mettre expertise et argent pour y parvenir, assure Franck Riester.

→ Réécouter : Éthiopie-Églises de Lalibela : une source d’inspiration encore aujourd’hui (1, 2 et 3/3)

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