Après avoir trouvé refuge en Angola à cause des violences nées de l’assassinat en 2016 du grand chef traditionnel Kamuina Nsapu, plusieurs familles ont amorcé leur retour au Kasaï central, dans l’ouest de la RDC.
Selon le gouverneur du Kasaï central, Martin Kabuya, plus de 14 000 personnes ont décidé de quitter l’Angola et de rentrer volontairement au pays par le poste-frontière de Kalamba Mbuji. De là, environ la moitié a été acheminée à Kananga, le chef-lieu, à bord des véhicules loués par les autorités locales.
Le numéro un de la province se félicite que « le gouvernement provincial déploie des efforts pour accueillir dignement ces compatriotes qui reviennent à la faveur de la paix rétablie ».
Un centre de transit pour les rapatriés
Le week-end dernier, ils ont été transférés à Nkandi, localité située à 15 kilomètres du chef-lieu, où est aménagé un site supervisé par le Haut-commissariat pour les réfugiés. Au total, 250 bâches servent d’abris. Le Programme alimentaire mondial (PAM) s’est engagé à fournir des vivres.
La durée d’hébergement dans ce camp ne peut dépasser une semaine, explique encore le gouverneur Martin Kabuya, qui annonce aussi l’évacuation dans un temps record de tous les rapatriés vers leurs villages d’origine.
Les dirigeants du Kasaï central estiment aujourd’hui à moins de 10 000 le nombre des Congolais qui sont encore dans le camp de Lovua, en Angola. À l’issue d’un accord signé au mois d’août entre la RDC, l’Angola et le HCR, leur rapatriement devrait intervenir en ce mois de septembre.
► À lire : RDC : Violences au Kasaï