Au moins douze soldats burundais de la Mission de l’Union africaine en Somalie sont morts samedi 14 septembre et une dizaine d’autres ont été blessés, dans une attaque de jihadistes d’al-Qaïda en Somalie, les Shebabs.
Leur convoi a été attaqué alors qu’ils regagnaient leur base sur une route stratégique qui relie la capitale et la région de la Moyenne-Shabelle. Le convoi militaire de l’Amisom revenait de Mogadiscio. Sa mission, de routine, était d’accompagner des camions de ravitaillement partis de Jowhar, une grande ville à 90 km au nord-ouest, à destination des marchés de la capitale.
Aux environs du village de Balcad, à mi-chemin des deux villes, le convoi est tombé dans une embuscade tendue par un commando du groupe al-Shabab. Selon des témoins, les combats meurtriers ont duré une vingtaine de minutes.
Cette route, et cette localité de Balcad, sont connues pour être dangereuses. Le matin de l’attaque, un engin piégé avait tué deux dirigeants administratifs locaux et leur chauffeur non loin de là. Et l’année dernière, en mars 2018, cinq soldats burundais avaient déjà perdu la vie au même endroit dans une attaque similaire des commandos ultra-mobiles d’al-Shabab.
Malgré les efforts de l’Amisom, la bataille pour sécuriser cette route n’est donc pas encore gagnée. Elle représente un enjeu stratégique important pour les autorités somaliennes, puisqu’elle relie la région agricole de la grande ville de Jowhar et Mogadiscio. Les jihadistes, eux, y voient un terrain d’opportunité pour montrer qu’ils sont toujours présents et actifs dans les campagnes somaliennes.