Plusieurs localités sont confrontées à des attaques récurrentes de groupes armés. Dans ces régions, les forces de défense et de sécurité sont soumises à de rudes épreuves. En fin de semaine dernière, ce sont les forces de police de la ville de Djibo dans la province du Soum qui ont décidé de fermer le commissariat central de la ville et de plier bagages.
Les dernières attaques contre plusieurs détachements militaires dans la région du Sahel ne rassurent pas les agents de police. Selon des sources locales, de nombreux policiers avaient décidé de quitter la ville de Djibo, chef-lieu de la province du Soum, semant la panique au sein des populations. Aux dernières nouvelles, le commissariat reste ouvert, même si une partie de l’effectif a déjà quitté la ville.
L’Union police nationale, l’un des syndicats des fonctionnaires de police qui a tenu une rencontre d’urgence, ne commente pas l’information, mais ses responsables estiment que la situation est préoccupante.
« Dans un certain nombre de régions, la situation est inquiétante, il faut le reconnaître, estime le commissaire de police Rachid Palenfo, secrétaire général adjoint de l’Union police nationale. Cela nécessite que des mesures urgentes soient prises et nous avons arrêtés, à l’unanimité, trois résolutions que nous allons très rapidement ou soumettre au ministre de la Sécurité. »
Les policiers dénoncent un manque d’équipement adéquat pour la lutte contre le terrorisme. « Les armes actuelles de la police sont inadaptées dans des zones de guerre », soulignent l’Unapol dans un communiqué. Face à la situation, l’armée a déployé d’importants renforts dans la ville de Djibo et des localités environnantes, avec des moyens terrestres et aériens selon plusieurs sources sécuritaires.