En Tunisie, sept millions d'électeurs sont appelés à choisir leur président parmi une myriade de candidats ce 15 septembre. Parmi les 24 prétendants, le Premier ministre au bilan contesté Youssef Chahed, le magnat des médias poursuivi pour blanchiment d'argent et incarcéré Nabil Karoui, ou encore le premier candidat du parti d'inspiration islamiste Ennahdha, Abdelfattah Mourou. A quelques heures du silence électoral imposé la veille, deux candidats de second plan ont annoncé leur désistement en faveur du ministre de la Défense Abdelkarim Zbidi.
Ce 15 septembre au matin, une petite vingtaine de personnes font la queue devant l’école de la rue de Marseille, à Tunis. Ces électeurs sont venus très tôt, vers 7h, pour être sûrs de voter. « Je veux élire un président qui va redresser l’économie de mon pays », confie à notre envoyée spéciale un vieil homme en lisant son journal, pour faire passer le temps.