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L’ombre de Ben Ali s’invite sur la présidentielle tunisienne

La Tunisie retient son souffle avant le premier tour de l’élection présidentielle demain. Ce scrutin anticipé met aux prises 26 candidats en vue de succéder au président Essebsi mort en juillet. La campagne s’est refermée vendredi 13 septembre. À l’heure du choix, l’ancien dictateur Zine el Abidine Ben Ali, s’est invité dans le scrutin car sa santé se serait dégradée ces derniers jours.

La Tunisie retient son souffle avant le premier tour de l’élection présidentielle demain. Ce scrutin anticipé met aux prises 26 candidats en vue de succéder au président Essebsi mort en juillet. La campagne s’est refermée vendredi 13 septembre. À l’heure du choix, l’ancien dictateur Zine el Abidine Ben Ali, s’est invité dans le scrutin car sa santé se serait dégradée ces derniers jours.

Exilé en Arabie saoudite, l’ancien président Ben Ali serait malade. La propre fille du dictateur déchu est intervenue pour affirmer qu’il n’était pas mourant, mais souffrant comme on peut l’être à 83 ans. Il n’en fallait pas plus pour que resurgisse le fameux débat sur la fin de vie de celui qui s’installa à Carthage le 7 novembre 1987 avant d’en être chassé le 14 janvier 2011.

En mai dernier déjà, des informations alarmantes sur sa santé avaient enflammé la Toile précisant qu’il souhaitait être enterré en Tunisie. Le débat pour ou contre son éventuel retour sur le sol tunisien fut tranché par l’exécutif qui afficha une fin de non recevoir. Sa nouvelle hospitalisation dans un établissement saoudien a logiquement remis ce questionnement sur le tapis et cette fois la réponse est bien différente.

Le Premier ministre vêtu cette fois de sa tenue de candidat ne s’oppose plus, s’il est malade, à son retour sur le sol qui l’a vu naître. À l’heure où chaque voix compte, Abir Moussi, la seule candidate qui se revendique ouvertement du dictateur, espère également drainer le regain nostalgique qu’évoque la figure de Ben Ali sur bon nombre d’électeurs. Mais sa popularité reste limitée tant l’ouverture démocratique qu’a connue le pays a définitivement enterré tout relent passéiste d’ampleur.

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