Au Niger, les pluies torrentielles ces dernières semaines ont fait officiellement 57 victimes et plus de 130 000 sinistrés. À Niamey, 302 familles ont vu leur maison s’effondrer. Les sinistrés sont hébergés sur des sites d’urgence.
C’est la bousculade autour de la table des sapeurs-pompiers venus enregistrer les sinistrés. À l’école Kirkissoye, plusieurs dizaines de familles attendent leur tour avant d’être transférées sur le site officiel.
« Tous ceux qui sont là attendent leur enregistrement. Nous qui avions tout perdu, nous sommes les plus nombreux. Nous sommes les premiers concernés », témoigne une dame dans la foule.
L’impatience grandit
À deux semaines de la rentrée des classes, Moumouni, un père de onze enfants s’impatiente. Les vivres commencent à manquer : « Nous ne voyons pas l’intérêt d’attendre dans cette école. Nous sommes tous là, du grand-père aux petits fils. Nous n’avons vu aucun grain de maïs de la part des autorités municipales. »
Non loin de là, sur les hauteurs de la rive droite, plusieurs dizaines de tentes dressées hébergent les premiers sinistrés enregistrés. Entouré de sa famille, Aruna a plutôt reçu un bon accueil : « On est là, cela fait six jours. Dès l’arrivée de l’individu, on lui donne tout le nécessaire qu’il faut : la nourriture, les draps, tout ce qu’il faut. Vraiment, des moustiquaires jusqu’au savon. »
Tant que la digue de Kirkissoye, vieille de 54 ans, n’est pas réhabilitée, disent les anciens, il y aura toujours des inondations.