L’un de ses avocats l’a annoncé jeudi 12 septembre. Cette figure du mouvement de contestation qui dure depuis sept mois et a poussé l’ancien président Abdelaziz Bouteflika au départ, a été inculpé d’« atteinte au moral de l’armée ».
Après plusieurs heures, sans la moindre nouvelle, les proches de Karim Tabbou ont appris sa détention dans la prison de Kolea, à quelques kilomètres d’Alger. Inculpé pour « atteinte au moral de l’armée », il encourt une peine de 5 à 10 ans de prison.
C’est devant son domicile que cet opposant a été arrêté la veille par des hommes en civil qui se sont présentés commes des « agents de sécurité » a expliqué à l’AFP, maître Mustapha Bouchachi, l’un de ses avocats.
L’arrestation de Karim Tabbou a provoqué une véritable vague d’indignation, notamment sur les réseaux sociaux algériens. Sur Facebook, Mohcine Belabbas, président du Rassemblement pour la culture et la démocratie, parle de « prise d’otage. Le seuil du tolérable a une nouvelle fois été dépassé », conclut-il. « Un État de droit respecte la liberté de parole. Une personnalité politique aux arrêts est la condamnation de la démocratie », écrit à son tour sur Twitter Soufiane Jilali, le fondateur du parti Jil Jadid.
Hier soir, une autre vidéo est devenue virale : celle du père de Karim Tabbou qui demande aux soutiens de son fils « de ne pas quitter le chemin qu’il a emprunté, car, c’est un chemin de paix ».