À l’approche du premier tour de la présidentielle tunisienne, prévu pour ce dimanche 15 septembre, les observateurs européens appellent au respect de l’égalité des chances des candidats pendant la campagne. Le message concerne Nabil Karoui candidat très populaire, mais qui, incarcéré depuis une quinzaine de jours, ne peut pas faire campagne comme les autres.
Dans leur communiqué, les observateurs européens déplorent en particulier l’absence de Nabil Karoui dans le débat télévisé du 7 septembre. Débat qui réunissait 8 des 26 candidats à l’élection présidentielle, et auquel l’homme politique devait initialement participer. Mais faute d’accord avec le centre pénitentiaire dans lequel il est détenu, il a été retiré du programme.
Derrière les barreaux depuis le 23 août, Nabil Karoui est poursuivi pour fraude fiscale et blanchiment d’argent. Pour ses défenseurs, c’est une instrumentalisation de la justice contre le favori des sondages.
Alors pour répondre aux inquiétudes, l’instance chargée de l’organisation de la présidentielle a donné hier son accord à une interview du candidat. Elle sera organisée depuis la prison de Mornaguia. Mais à une condition : avoir l’aval des autorités judiciaires pour cet entretien.
L’Union européenne sera particulièrement vigilante au déroulement de l’élection. Notamment sur les mesures mises en œuvre pour que tous les candidats puissent faire campagne. Une centaine d’observateurs seront présents en Tunisie le 15 septembre.