Le président Salva Kiir a rencontré ce lundi 9 septembre son rival Riek Machar à Juba, où le chef rebelle ne s’était pas rendu depuis un an.
Deux jours de discussions pour tenter de relancer un accord de paix qui tarde à être mis en œuvre. Conclu en septembre 2018 à Addis-Abeba, cet accord prévoyait la formation d’un gouvernement d’union nationale au plus tard en mai dernier, mais il a été repoussé à novembre, car plusieurs points clés de l’accord, comme le cantonnement des combattants et leur intégration dans l’armée, ont pris du retard. La rencontre entre Salva Kiir et Riek Machar devrait durer deux jours et permettre d’avancer sur ces points qui stagnent.
« Riek Machar vient en mission de paix », a déclaré l’un de ses porte-parole. Avec lui est venue une large délégation de près de 60 personnes, dont le général Hemidti, le numéro 2 du pouvoir militaire au Soudan, Khartoum ayant facilité la signature de paix entre les deux belligérants.
Selon plusieurs observateurs politiques, ce face à face entre Salva Kiir et Riek Machar est le seul moyen de débloquer un processus qui stagne. « S’ils échouent à trouver un moyen d’avancer, on peut s’attendre à une crise majeur », met en garde un observateur.