La situation est toujours alarmante à Birao, ville de l’extrême nord-est du pays. Après les combats qui ont eu lieu dimanche dernier dans la ville ainsi que les pillages et destructions qui s’en sont suivis, plus de 10 000 personnes sont déplacées. Et la situation sécuritaire reste précaire.
Les populations continuent d’arriver dans les lieux de regroupements des déplacés. L’équipe de mécanisme de réponse rapide d’ACTED avec le soutien de l’Unicef a déployé ses premières équipes jeudi, une autre est arrivée samedi matin. Un premier cargo de kits de première nécessité et d’assainissement a été acheminé.
« La course contre la montre est lancée » selon les acteurs humanitaires, notamment pour la construction de latrines, et pour l’accès à l’eau des déplacés. La saison des pluies ainsi que l’isolement de Birao rend l’acheminement de l’aide particulièrement compliqué.
Si un calme précaire règne actuellement sur Birao, la communauté humanitaire craint de nouvelles poussées de violences. Mankeur Ndiaye, le représentant du secrétaire général des Nations unies, a mis en garde le FPRC contre une possible descente sur Birao.
Le chef militaire du FPRC Abdoulaye Hissène parle lui d’ « injustice ». Il estime avoir respecté les consignes de cantonnement de la Minusca. Et questionne l’action de la force onusienne lors des pillages de la ville.