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Inondations au Niger: inquiétude avant l’arrivée des eaux du Mali

Depuis le début du mois d’août, les importantes quantités d’eau tombées dans l’ouest du pays et charriées par des affluents ont tout emporté sur leur passage. La quasi-totalité des aménagements hydroagricoles dans cette zone du fleuve sont sous les eaux. À ces pluies diluviennes s’ajoutent le lâchage des eaux d’un barrage au mali voisin. Du coup le fleuve est sorti de son lit provoquant des inondations jamais vu depuis 50 ans. Malgré les alertes des autorités, certaines populations refusent de quitter les zones inondées.

La vallée du fleuve Niger dans sa partie nigérienne est aujourd’hui méconnaissable. Les inondations s’étendent à perte de vue. D’Ayorou, à la frontière malienne, à Kirtachi, près du Bénin, en passant par Niamey, les comités de vigilance sont sur le qui-vive.

© google.com/maps

Mais malgré les alertes d’évacuation, certaines populations font de la résistance, c’est le cas de l’île de Neni Goungou, au large de Niamey. « Les gens de Neni Goungou disent qu’ils maîtrisent les eaux, qu’ils connaissent les eaux, nous explique le gouverneur de la région de Niamey, Issaka Hassane Karanta. Ils se disent spécialistes des eaux. Nous les observons, nous restons vigilants pour pouvoir les pêcher le moment venu. »

Le danger n’est pas écarté, selon le gouverneur, d’autant que les eaux du barrage du Mali arrivent. « Le barrage de Sélingué a cédé aussi le Mali a ouvert toutes ses vannes. Donc au grand maximum dans 48 heures, ces eaux-là vont arriver à Niamey. Ajouté à la flotte que nous avons, le niveau du fleuve ne fera que s’élever. »

Les 12 km de digue construite pour protéger une partie de la rive droite de Niamey ne suffisent pas.

Ce jardinier qui a tout perdu accuse les autorités municipales de négligence. « Du temps du président Diori tout allait. Quand Kountche est arrivé, il a colmaté les brèches de la vieille digue. Nous n’avons pas de bonne digue à Kirkissoye. La municipalité est très négligente », se plaint-il.

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