En RDC, l’affaire de la disparition présumée de 15 millions de dollars qui auraient dû revenir au Trésor public continue de défrayer la chronique. Ce jeudi, le mouvement citoyen Vici a organisé une marche puis un sit-in devant les locaux de l’Inspection générale des finances (IGF), auteur d’un rapport sur le sujet sorti en juillet dernier.
« Voler n’est pas bon ! Remboursez les 15 millions ! » Ils sont une vingtaine à protester devant les grilles de l’Inspection générale des finances. Ils veulent la vérité sur l’affaire dite « des 15 millions » et que la justice s’empare du dossier.
« Quinze millions c’est trop, ça ne peut pas partir comme ça. Dans d’autres dossiers d’affaires de 15 millions, on aurait déjà eu plusieurs interpellations », estime Merphy Pongo, membre du mouvement citoyen Vici.
Soutien à l’IGF
S’ils ont choisi l’Inspection générale des finances pour dire tout haut leur besoin de vérité, c’est aussi pour soutenir symboliquement le travail de ses inspecteurs : « Ce sont eux qui ont élaboré ce rapport dans lequel on retrouve la perte de 15 millions. Nous sommes ici pour dire aux inspecteurs ‘N’ayez pas peur, le peuple est derrière vous, continuez votre travail’. Et puis nous devons partir dire à la présidence de respecter l’autonomie de l’Inspection des finances. »
Les militants ont demandé à être reçus par ces inspecteurs pour échanger sur le fond de l’affaire, mais ont trouvé porte close, déplore Merphy Pongo : « Il y a les inspecteurs qui ne veulent pas recevoir les activistes qui veulent savoir la vérité. On ne comprend pas. Nous demandons au président de la République, qui est garant du bon fonctionnement des institutions, il doit nous expliquer. »
L’Inspecteur général des finances affirme ne pas avoir pu accéder à son bureau à cause du blocage entraîné par la manifestation, mais être prêt à recevoir des représentants du mouvement citoyen. Les protestataires ont en revanche reçu la visite du conseiller principal de la présidence pour les affaires économiques, Marcellin Bilomba. C’est lui qui avait supervisé le rapport de l’inspection. Il affirme être arrivé sur place pour une réunion sans être informé de la manifestation. Il aurait selon des témoins, tenté une médiation accueillie froidement par les militants.