Au Mali, suite de l’enquête sur l’immeuble en construction mais habité qui s’est effondré tôt dimanche, à Bamako, ayant causé la mort de quinze personnes. Mercredi 4 septembre et jeudi 5 septembre, trois des personnes interpellées dans le cadre de l’affaire, ont été mises sous mandat de dépôt. Il s’agit du propriétaire de l’immeuble et de deux élus.
Le propriétaire de l’immeuble qui s’est effondré à Bamako n’avait pas d’autorisation de construire. Autre révélation qui l’a conduit en prison : il a loué des chambres à des locataires dans un ouvrage en construction sans sécurité. Mais le plus grave a été décelé par les enquêteurs.
S’étant lui-même proclamé chef de chantier, il a acheté du matériel non approprié pour bâtir la maison à étage. Par exemple, là où il fallait du fer de diamètre 12, il utilisait du fer de diamètre 6, qui coûtait évidemment moins cher. « C’est un bricoleur », commente un enquêteur.
Deux élus en prison
Deux élus de la Commune I de Bamako où le drame s’est produit, se trouvent également en prison. Ils travaillaient au service domanial de la mairie. Ils sont soupçonnés d‘avoir porté une casquette de technicien en donnant notamment de fausses autorisations.
Pour quelle contrepartie ? La fin des enquêtes le dira. Quinze personnes dont une fillette ont été tuées lorsque la maison s’est écroulée. Une personne est toujours portée disparue. Ce vendredi, de nouvelles fouilles auront lieu sous les décombres.
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