Seize jours après la fermeture des frontières terrestres entre le Bénin et le Nigeria, les effets sont là. Tout est affecté, la vie quotidienne, les affaires, le trafic. À Sèmè-Kraké, la plus importante frontière terrestre entre les deux pays, camions et marchandises sont interdits depuis le 20 août dernier. Les autorités nigérianes, furieuses de voir déversés sur leur territoire des produits alimentaires interdits comme le riz, viandes et abats congelés venant du Bénin, ont pris cette initiative. Une fermeture qui pénalise les échanges commerciaux et ceux qui l’animent. Côté Bénin, les dégâts commencent à peser.
Sèmè-Kraké concentre le gros des échanges qui passe par voie terrestre avec le Nigeria. Ce poste frontalier, réputé très dynamique pour toutes sortes de business et trafics, est très affecté. Personne n’est épargné.vLes vendeuses de fruits ont été les premières pénalisées. « Tous les ananas ont pourri et sont restés là, au sol. C’est une lourde dette qui me to...