Site icon LE JOURNAL.AFRICA

La compagnie Aigle Azur vit-elle ses derniers jours?

Placée en redressement judiciaire, la compagnie aérienne Aigle Azur, qui réalise la moitié de son chiffre d’affaire en Algérie, a jusqu’au lundi 9 septembre pour trouver un repreneur. La compagnie fondée en 1946 a transporté près de deux millions de passagers en 2018. Depuis plusieurs mois, elle affronte de graves difficultés de trésorie, auxquelles s’ajoute une guerre larvée entre les actionnaires.

Les Algériens pourraient bientôt voir diparaitre de leur ciel l’une de leurs compagnies aériennes favorites. Deuxième pavillon français, Aigle Azur dessert six villes : Alger, Béjaïa, Constantine, Oran, Sétif et Tlemcen. Le marché algérien pèse plus de la moitié de son chiffre d’affaires et sur les 1150 employés de la compagnie, 350 travaillent en Algérie.

Des emplois qui pourraient bien disparaitre dès le 9 septembre prochain si aucun repreneur ne se manifeste. Et cela risque fort d’être le cas, selon les syndicats de la compagnie, tant les délais sont courts pour trouver un sauveteur. Le premier et plus gros problème vient des querelles entre actionnaires, qui se sont disputés pendant plusieurs semaines autour de l’équipe dirigeante, ce qui a plongé l’entreprise dans la crise.

Le deuxième problème vient d’une comptabilité complexe. Aigle Azur est censée avoir une trésorerie confortable, mais en fait, une grosse partie de celle-ci, environ 15 millions d’euros, est bloquée en Algérie, en raison des procédures traditionnellement longues de rapatriement des fonds.

Mais Aigle Azur dispose d’un atout séduisant pour d’éventuels repreneurs : ses droits de décollage depuis Orly qui représentent une manne importante. Plusieurs repreneurs dont Air France se sont déjà manifestés. Reste à connaitre à quelles conditions.

Quitter la version mobile