A l’approche des élections au Burundi, l’inquiétude de la Ligue Iteka est grande. Cette organisation membre de la Fédération internationale des Ligues des droits de l’homme (FIDH) dresse un bilan noir de la situation depuis le début de l’année. Des centaines de morts et surtout une recrudescence chez les femmes et les enfants.
264 personnes tuées, dont près de la moitié de cadavres abandonnés dans les rues, comme en 2015 au début de la crise. 573 Burundais arrêtés, 194 torturés, 34 portés disparus avec une part de plus en plus importante de femmes et d’enfants. Et ces chiffres ne sont sans doute qu’une estimation au vu de la difficulté des organisations de défense des droits de l’homme à travailler sur le terrain. Anschaire Nikoyagize, président de la Ligue Iteka («dignité» en kirundi, la langue nationale) témoigne.
Les victimes sont surtout les membres de partis d’opposition