Plusieurs centaines d'étudiants ont manifesté mardi à Alger contre la tenue d'une élection présidentielle, réclamée la veille par le chef d'État-major de l'armée algérienne. « Pas de vote », ont scandé les étudiants, accompagnés d'enseignants et de simples citoyens pour cette manifestation qui se tient pour la 28e semaine consécutive.
Le chef d'état-major de l'armée, Ahmed Gaïd Salah, a appelé la convocation du corps électoral d’ici le 15 septembre prochain. Une prérogative qui revient constitutionnellement au président par intérim, Abdelkader Bensalah, et qui ouvrirait la voie à la tenue d'une élection présidentielle mi-décembre. Pourquoi le chef d'état-major qui détient les commandes du pays depuis la démission de Bouteflika est-il si pressé ?
Pour Khaled Drareni, journaliste indépendant, aller vite aux élections est la meilleure garantie que les caciques de l'ancien régime restent au pouvoir et que Gaïd Salah garde le contrôle. « Une élection rapide est une élection qui va certainement voir un homme du sérail prendre la présidence. Une élection qui se fait en 90 jours, ce n’est pas une élection qui verra une nouvelle ...