Deux inspecteurs des finances ont été auditionnés lundi 2 septembre au commissariat provincial de la police à Kinshasa. D’après leurs témoignages, ils ont été interrogés sur un CD reçu au ministère du Budget dans le cadre des enquêtes en cours sur les dépenses effectuées par les ministères depuis l’investiture de Félix Tshisekedi comme président de la République.
Ce CD contiendrait des informations précieuses sur les dépenses publiques effectuées depuis le début de l’année. À l’Inspection générale des finances (IGF), beaucoup estiment qu’il s’agit là des cas de harcèlement pour « bloquer les enquêtes en cours ».
Entretemps, depuis le 21 août, l’IGF est visée par une autre affaire. L’administrateur délégué de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) a écrit au directeur de cabinet du chef de l’État pour lui demander de « recadrer » les interventions de l’IGF. La FEC désapprouve les missions de contrôle diligentées par l’IGF auprès de quatre de ses membres. Le patronat estime que l’IGF viole la loi sur les finances publiques.
Pour sa part, l’IGF se défend et accuse la FEC de ne considérer que le côté contrôle des dépenses alors que la loi lui accorde, dit-elle, également l’autorisation de contrôler les recettes. L’IGF explique que c’est la raison de l’existence en son sein d’une brigade de contre-vérification.
Les inspecteurs ont prévu une réunion ce mardi pour discuter et lever des options sur ces deux affaires.