Le chef de l’État congolais Denis Sassou Nguesso, dont la dernière visite en France remonte à novembre 2018, lors de la célébration de l’armistice, a quitté Brazzaville dans la nuit de dimanche à lundi pour Paris où il sera reçu ce mardi 3 septembre à l’Élysée par son homologue français Emmanuel Macron avec qui il échangera sur des dossiers liés au climat, à l’économie, à la politique interne du Congo et à la Libye.
Selon une source à la présidence de la République, le climat et l’environnement vont dominer les entretiens entre les deux chefs d’État. « Au moment où la forêt amazonienne brûle, le Congo qui représente 10% des forêts du Bassin du Congo, doit attirer davantage l’attention de la communauté internationale sur la protection du deuxième poumon écologique de la planète », a indiqué cette source.
Par ailleurs, la visite du dirigeant congolais à Paris intervient moins de deux mois après la signature d’un accord entre son pays et le Fonds monétaire international (FMI). Au printemps 2018 la France avait conditionné une aide de plus de 88 milliards de FCFA par la signature de cet accord qui est jugé contraignant par Brazzaville parce qu’il est assorti de 48 mesures que le Congo doit appliquer à la lettre.
« La voie est désormais ouverte pour le déblocage de cette aide de Paris », indique une source diplomatique, affirmant qu’il est prévu une série d’accords de coopération pendant la visite de travail du président Sassou Nguesso.
Au plan politique, la présidentielle de 2021 au Congo pourrait être évoquée par les deux dirigeants. La Constitution adoptée dans la douleur en 2015 permet à Sassou Nguesso de rempiler en 2021.
La semaine dernière le président français a souhaité que l’Union africaine (UA) joue pleinement son rôle dans le dossier libyen. La question devrait être évoquée avec son homologue qui assure la présidence du Comité de haut niveau de l’UA sur la Libye, selon une autre source diplomatique.
Côté français, ce rendez-vous ne figure pas à l’agenda du président Macron. L’Élysée n’a pas souhaité confirmer la venue de Denis Sassou-Nguesso.