Le feuilleton judiciaire autour de la demande d’expertise médicale d’Ali Bongo se poursuit. Une audience est prévue ce lundi 2 septembre à la cour d’appel de Libreville pour examiner le bien-fondé de cette requête, portée par une partie de l’opposition et de la société civile, qui met en doute la capacité du président à gouverner depuis son AVC il y a dix mois. Cette audience est controversée. Initialement prévue le 26 août, elle avait été reportée. Et la juge qui l’avait fixée, Paulette Akolly, a depuis été suspendue de ses fonctions pour une durée de deux mois. Les avocats des deux parties seront en tout cas présents ce lundi matin.
« Il n’y a même pas matière à débattre », assure Aimery Bongho Mavungu, l’un des avocats d’Ali Bongo. Depuis le début de l’affaire, la défense du président assure que son client n’est pas un justiciable comme les autres, et que la cour d’appel n’est pas compétente pour le juger.
Le 26 juillet dernier, ses avocats se sont donc pourvus en cassation. Ils assurent avoir obtenu une ordonnance demandant à la cour d’appel la suspension de la procédure. C’est parce qu’elle a passé outre cette ordonnance que Paulette Akolly, la présidente de la cour d’appel, a été suspendue. Les avocats d’Ali Bongo assurent donc qu’aujourd’hui la cour d’appel devrait automatiquement se dessaisir et transférer le dossier à la Cour de cassation.
De son côté, Ange-Kevin Nzigou, membre du collectif Appel à Agir à l’origine de la requête, continue de se référer à décision de Paulette Akolly qui avait en effet accepté d’examiner la demande d’expertise médicale. Pour lui, la cour d’appel est toujours en charge du dossier. Et il espère que les débats porteront sur le fond de l’affaire.
Reste à savoir si l’audience aura bien lieu. Lundi dernier, elle a été reportée faute de quorum. Ce qui n’est pas forcément lié à la suspension de la juge Akolly, car un autre magistrat du tribunal devrait pouvoir prendre sa place.
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